vendredi 26 novembre 2010

l'atelier marionnettes au FITAP


Les participants sont des artistes du Burkina Faso, du Togo et du Bénin.
On part de l’idée de fabriquer une marionnette de table à partir de la mousse à matelas que j’ai achetée au marché.
J’ai reçu de Constance, que vous connaissez déjà, 10 000 CFA càd 15 euros. La mousse et la colle ont englouti les ¾ de mon budget. Que vais-je bien pouvoir faire avec ce qui me reste ? Mais en Afrique « i y’a pas de pwoblème » j’ai en face de moi des participants hyper motivés qui amènent du matériel et avec celui que j’ai apporté pour restaurer Bin’Bin’ on fait des merveilles, ramassant des rayons de roues de moto, des capsules, des cailloux, des bouteilles en plastic, une sandale abandonnée, bref ce qui traîne là où l’on passe et qui attire notre regard.
C’est un peu comme le camping, on a peu de moyens alors on déploie l’ingéniosité nécessaire pour arriver à ses fins. Au fil des matinées chaudes sous la patame (tente, vous comprenez pourquoi je parle de camping) des poupées de mousse prennent vie. Les participants se débrouillent comme des chefs, je donne des conseils pour préserver au mieux la souplesse et la mobilité en transpirant de grosses gouttes et en m’écroulant régulièrement sur une chaise, terrassée par la chaleur.
Mes participants, eux, se portent à merveille, fabriquent, testent, bavardent et prolongent les sessions bien au-delà de midi. Bref on s’amuse vraiment bien, on rit beaucoup, on invente des noms à nos figurines, on avale des litres d’eau, on échange des adresses
Arrive le jour de clôture du festival avec présentation des ateliers, Constance nous a assuré que tout serait mis en œuvre pour qu’il ait lieu.
Mais la veille on apprend que ce jour sera Togo mort càd jour de grève générale pour protester contre l’augmentation du carburant. On nous conseille à nous les blancs de nous planquer à la maison car il y a risque d’émeute.
Réveil au jour J : il ne se passe rien, les voitures et les motos circulent, on hésite et puis finalement on se décide à aller au FITAP. Sur place rien ne présage la cérémonie de clôture, Constance a disparu, personne ne sait où elle est.
Alors pour pas se laisser abattre Marie-Odile organise un atelier de manipulation avec les participants. On s’installe sur la scène avec la table de régie et comme par enchantement un public d’enfants et de parents s’agglutinent autour de nous et observent le spectacle totalement improvisé.
Malgré l’absence d’organisation on aura fait dans le plaisir et le partage cette clôture de festival à notre manière.
Merci à tous les participants !!!



Un drapeau belge dans une noix de coco


Le trône de la reine MarieO, tripode en canne à sucre et noix de coco

Ira et sa créature, les yeux dans les yeux









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