samedi 2 octobre 2010

Ouagadougou, la ville…

La ville : démesurée sans front de rue jamais , des axes immenses de terre rouge
La poussière omniprésente. La ville de la débrouille, sans plan urbanistique, sans caractère, sans âme, elle n’a pas de cœur, pas de centre seulement des dimensions dilatées et inutiles. Elle s’étend toujours plus sur le territoire, le balafrant de pistes cabossées. On dirait un simulacre de ville.

 En fait de plan urbanistique c’est un quadrillage à l’américaine, toutes les rues ou presque se coupent à angle droit, comme si on avait appliqué à l’endroit un découpage qui ne lui convient pas, comme si « on » avait rêvé pour cette ville un plan ambitieux qui n’a pas rempli ses espoirs. Cette ville a l’allure d’un village avec de temps en temps un bâtiment imposant, le stade de football du 4 août.
Une ville où les habitants construisent à la mesure de leurs petits moyens dans un espace rêvé grand par quelque visionnaire mégalomane. On dirait une pièce de théâtre où tous les décors et accessoires ont été pensés et réalisés « petits » sans commune mesure avec le plateau investi. Une sorte de farce urbanistique.
Un exemple surréaliste : un axe large comme une autoroute avec berme centrale mais sans goudron, de la piste et encore de la piste et des milliers de motos qui pétaradent et slaloment entre les nids de poule dans une belle cacophonie.
Curieuse ville pleine d’espace, c’est son seul signe de richesse. La volonté politique crie son manque à tous les coins de rue et le peuple fait avec les moyens du bord.




















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